Journal d'un vieux copte, le livre.

dimanche 13 octobre 2013

Le Vieux Copte a 16 ans. Un chemin à Assouan. Impeccable pour son rendez-vous. Dans quelques années il croisera le chemin d’un jeune étudiant de l’école militaire, le futur colonel Nasser. L’homme de son exil définitif.

Quelque jours après.

Voilà 5 mois que le livre est sorti. L’actualité a été sur-présente sur le sujet. L’Egypte s’enflamme et souvent les Coptes sont ciblés. La littérature se confond avec l’actualité, le témoignage avec le roman, et les médias cherchent les fractures de civilisation et de religion. Le Vieux Copte avait choisi son interprétation: la ligne de partage sera toujours pour lui l’évocation de l’Egypte Pharaonique, comme une référence, une source et une inspiration pour ses héritiers. Entendu que ses héritiers sont les coptes d’Egypte, véritable peuple de Pharaon et descendants directs de cette époque. Christianisés ensuite, effacés aujourd’hui, après avoir été de beaucoup de pouvoirs, hommes lettrés et d’influence. Conscience aussi d’une résistance démocratique de tout un peuple colonisé par le pouvoir britannique.

Le vieux Copte a vécu tout cela. Il a quitté son Egypte en 1959. Il a quitté cette terre aujourd’hui. Reste sa volonté de voir la communauté copte relever la tête au nom de la terre et de l’histoire. Au prix de leur vie ils le font aujourd’hui. Mais la peur, dans les rues et dans les cafés, est encore la plus puissante.

Ce qui se joue c’est une certaine idée de la tolérance et de l’ouverture. Ce n’est pas toujours une guerre de religion, c’est avant tout l’acceptation que l’histoire de ce pays est constituée de plusieurs époques, de plusieurs peuples, de plusieurs influences. Et aujourd’hui encore.

Naif mais simple. Tout à un début. Les incompréhensions aussi.

J’aimerai que le récit du Vieux Copte amène au moins ce doute.